samedi 27 novembre 2010

DÉGÂTS


Après une multitude de vols et autres délits restés impunis, il a été mis en cause dans une affaire qui lui a valu d’être présenté à un juge d’instruction qui, en jetant un coup d’oeil sur son « pedigree », a pris une ordonnance de placement provisoire dans un « foyer d’action éducative » conformément aux textes concernant les mineurs délinquants.[1]
Âgé de quinze ans, ses parents sont originaires d’un pays dit « musulman ».
À son arrivée au « foyer d’action éducative », il a été reçu par le « responsable », un « éducateur » et une « éducatrice » de « l’équipe éducative » ![2]
Il ne disait rien et fixait le « piercing » de la minette.
Plus tard lorsqu’il se mettait à table, il trouvait les repas toujours dégueulasses.
Et en se vautrant devant la télévision, il vantait souvent avec un langage vulgaire et violent, son « territoire »[3] où les flics n’ont pas intérêt à s’aventurer.
Il réclamait sans cesse des cigarettes que les « éducateurs » et « éducatrices » ne lui refusaient jamais.
Les autres adolescents usaient du même langage et soulignaient qu’ils avaient recours à tous les moyens pour défendre la « cité » contre toute « violation ».
Les « éducateurs » et les « éducatrices » se faisaient tout petits pour permettre à ces « enfants de se poser » !
Des mineurs quittaient le « foyer éducatif » le matin pour « rejoindre le circuit scolaire », mais pas lui car aucun établissement n’avait été trouvé pour l’accepter. [4]
Il dormait la matinée en attendant son déjeuner pour lequel le cuisinier était traité de nul et se mettait devant la télévision l’après midi en attendant le retour des autres pour le dîner, la télévision et le reste.[5]
Parfois, il quittait le « foyer d’action éducative » pour faire un « petit tour » dehors afin de boire un coup et acheter des cigarettes avec « l’argent de poche » fournit par l’institution.
En fin de semaine, il allait au restaurant, au cinéma, en excursion ou autres avec un « éducateur » et une « éducatrice » qui tenaient à ces activités « éducatives » payées bien sûr par l’institution.[6]
Ses parents, issus du processus migratoire ne simplifiaient pas les choses à « l’équipe éducative » qui « réfléchissait à une grille de lecture en dehors de cette particularité pour ne pas stigmatiser les petits qui doivent être traités comme tous les adolescents de la République laïque » ![7]
« L’équipe éducative » ne « travaillait » pas avec les parents parce qu’elle continuait de chercher « la réponse adéquate » à la question : Comment travailler avec les parents ?
Un jour, lors d’une sortie pour faire « un petit tour », il s’est trouvé mêlé à une histoire de drogue et a été incarcéré.
Des feuilles descendaient des arbres et étreignaient le sol.
Flots de couleur.
Une frêle toile d’araignée se maintenait solidement.
Une abeille poursuivait son exploration.
Deux lapins regardaient au loin.
Le bruit des véhicules à proximité ne couvrait pas le son des glorifications que répandait un couple d’oiseaux.
Dans un angle de la construction d’en face, la vitre d’un mirador brillait.
Un vent rafraîchissant.
Le jour qui était à son début.
Le rythme des pas s’accélérait.
Un homme accédait à la prison.
Rencontre de mineurs délinquants.
La clarté du dehors éclairait l’obscurité du dedans.
L’obscurité du dedans s’ouvrait à la clarté du dehors.
Et inversement.[8]
C’est dans ce cadre que l’homme avait connu le mineur délinquant du « foyer d’action éducative » et qu’il avait commencé son travail avec lui, avec ses parents, avec d’autres mineurs incarcérés, avec les personnels de la Maison d’Arrêt, avec les juges et autres.
Et dans ce travail, il avait appris, il avait découvert, il avait observé, il avait appréhendé, il avait étudié, il avait transmis, il avait communiqué, il avait enseigné et avait partagé la modestie, l’humilité, la simplicité, la dignité, la relation, l’échange, les faiblesses, les forces, l’estime, la crédibilité, la considération, la confiance, le respect, la réciprocité, la responsabilité, la rigueur, l’autorité, la compétence, l’ouverture, l’émotion, la différence, les luttes, les épreuves, les souffrances, l’apaisement, la résistance, l’endurance, le sens, le lien l’équilibre, l’espoir, l’amour.
LA FOI.[9]


BOUAZZA


[1] Il « bénéficiait » déjà de « mesures éducatives » depuis des années, « suivi » par des « éducateurs » et des « éducatrices ».
Des êtres sans consistance mais qui tentent d’user d’expressions recherchées pour camoufler leur l’ignorance.
Des êtres médiocres qui essayent de se faire passer pour des experts.
Des êtres qui travestissent les faits.
Des êtres qui font la semaine de moins de vingt heures, en comptant le temps des « réunions », et se plaignent d’être harassés, débordés en prétendant faire des journées de plus de dix heures pour étayer des revendications sans fondement.
Des êtres en surnombre mais qui réclament l’augmentation des effectifs « car ils ne sont pas assez nombreux pour accomplir leur mission éducative ».
Des êtres qui ont recours à n’importe quoi pour obtenir des « financements », des « indemnités », des « remboursements de frais » et autres.
Des êtres qui font de l’opposition parce que les décisions des juges « ne sont pas conformes » à leur « positionnement éducatif concernant ce qui se rapporte aux mineurs dans les divers domaines ».
Des êtres sans méthode, sans rigueur, sans cohérence, sans cohésion, d’une immaturité chronique.
Des êtres d’une grande incapacité.
Des êtres qui ne sont crédibles ni auprès des mineurs, ni auprès des familles, ni auprès de personne.
Que font, en vrai des « éducateurs » et des « éducatrices » de ce genre ?
Des dégâts.
De graves dégâts « habillés » par « l’éducatif », parlotte de planqués, de tirs au flanc, d’incompétents, et d’inaptes.
Beaucoup de dégâts.
Des dégâts énormes.
Se reporter à mon texte intitulé « Démarche autre ».
[2] Deux fois plus nombreuse que les mineurs délinquants placés dans la structure.
[3] La « cité » de banlieue où sont parquées des familles d’origine de pays dits « musulmans ».
Des Habitations dites à Loyers Modérés (H.L.M.) utilisées pour entasser des familles issues du processus migratoire (principalement d’Afrique du Nord et d’autres régions d’Afrique), considérées comme dépotoir, lieu de désagrégation, de décomposition et de tous les trafics.
Des habitations pour personnes reléguées.
Se reporter à mon texte intitulé « Une femme ».
[4] Souvent ils ne rejoignaient pas les établissements scolaires et personne au « foyer d’action éducative » ne savait ce qu’ils faisaient.
« L’équipe éducative » informée de l’absentéisme constant « entamait régulièrement des échanges approfondis pour entrevoir une réponse pédagogique à cette situation complexe qui nécessite d’être abordée délicatement afin de ne pas braquer les mineurs contre la scolarisation » !
[5] Les effluves de cannabis qui se répandaient partout, étaient tout simplement « ignorés » par « les éducateurs » et les « éducatrices » qui ne savaient pas quoi faire !
Le soir, les adolescents étaient « confiés » à un « surveillant de nuit ».
Et comme le « foyer d’action éducative » était mixte, il accueillait trois ou quatre garçons et une ou deux filles qui n’hésitaient pas à se prêter à des ébats.
[6] C’était toujours ça de pris pour les « éducateurs » et les « éducatrices ».
Pendant les « vacances scolaires » il allait aux sports d’hiver ou autres, selon le budget de l’institution avec des « éducateurs » et des « éducatrices » qui assuraient un « accompagnement éducatif » !
Des séjours dits de « rupture » étaient proposés dans des pays du « soleil » et duraient plusieurs semaines tous frais payés, après quoi le mineur délinquant retrouvait « l’équipe éducative » pour chercher une autre « rupture » !
[7] Les analyses pertinentes et incontournables qui mettaient en relief la nécessité d’étudier les situations dans les aspects liés au processus migratoire, n’intéressaient en aucun cas les « les éducateurs » et les « éducatrices » !
[8] Mon texte intitulé « Composition ».
[9] Se reporter à mon texte intitulé « Démarche autre ».
Voir :
http://raho.over-blog.com/
http://paruredelapiete.blogspot.com/
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com/

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