Beaucoup de personnes issues du processus migratoire, originaires de pays dits « musulmans » tiennent à garder certaines traditions en continuant d’alimenter et d’entretenir la confusion avec l’Islam.[1]
Cela est flagrant dans la célébration du mariage par exemple :
« Du vacarme devant une mairie.[2]
Un couple originaire du Maroc de « l’indépendance dans l’interdépendance ».
Le pays froid où le soleil est chaud, comme disait l’autre[3].
Attroupement.
Des tambourins[4].
Des types en tuniques de là-bas et babouches, alimentent un tapage exotique[5].
Des artistes indigènes[6].
Des femmes répandent des « you-you »[7] stridents en se trémoussant et en se tortillant.
Toute la smala[8], une foule bigarrée, utilise des téléphones portables afin de prendre des photos et filmer des scènes à montrer aux habitants du douar[9].
Sur le trottoir, une limousine de location pour se faire remarquer et signifier la « réussite ».[10]
Le soir, dans une des « salles de location qui ont fleuri comme des champignons », le vacarme continue, jusqu’à l’aube.
Un « orchestre », dont la puissance sonore ne peut être vaincue même avec des « boules quiès », répand ces décibels comme des appâts qui ne tardent pas à attirer des femmes avec des tenues « comme là-bas » qui, petit à petit, se lancent dans d’interminables danses.
En attendant le dîner,[11] l’épouse change plusieurs fois de tenue pour être exposée auprès de l’époux[12] afin que les invités puissent « admirer » et le spectacle donne lieu à des séances photos très prisées.
Après le dîner,[13] dont les restes peuvent nourrir le douar pendant au moins une semaine, l’époux est porté sur une sorte de « table » l’épouse sur ce qui fait penser à un « palanquin » et s’ensuit un vacarme encore plus assourdissant et une danse plus endiablée.
Les invités « digèrent » et attendent le gâteau avec les autres démonstrations qui l’accompagnent.
L’Islam ?
Il n’y est pas.
Les croyants et les croyantes[14] font de leur mieux pour s’éloigner de ses pratiques et s’attacher à ce que des parents éduqués par le Message d’Allah transmettent, à savoir que l’épouse est une parure pour l’époux, qu’il est une parure pour elle et que le Créateur les couvre de Sa Miséricorde.
Qu’Allah nous éclaire et nous guide.[15]
BOUAZZA
[1] L’Islaam consiste à faire de son mieux pour adorer Allaah, comme Allaah le demande.
[2] La mairie en France est le lieu administratif où le couple est tenu de se présenter, afin qu’un élu de la commune le déclare marié.
[3] Lyautey, représentant de l’État colonialiste français au Maroc.
[4] Bnadr, singulier, bendir (« r » roulé). Instrument de musique fait d’une roue de bois (ou de plastique) et de peau d’animal (ou artificielle) tendue.
[5] Mot qui a eu ses moments de gloire au bon vieux temps de l’empire colonialiste français.
[6] Vocable désignant les populations colonisées. Appelées aussi autochtones.
[7] Zgharites, cris manifestant une participation bruyante à un événement considéré comme important.
[8] Terme intégré au français pour désigner, avec le mépris colonialiste, une famille arabe, forcément nombreuse et donc lourde et envahissante.
[9] Avec le « r » roulé.
Population d’un village au Maroc.
[10] Se reporter à mes textes intitulés « Retour » et « Confusions ».
Cela me vaut des inimitiés, surtout au sein de la famille, mais ne m’empêche pas de ne pas cautionner des traditions de ce genre que je fuis.
Alhamdou lillaah (la Louange est à Allaah).
[11] L’attente peur durer de 19 heures à minuit par exemple.
Parfois plus.
[12] Sur une sorte de « trône » double, de mauvais goût.
[13] Où pour chaque plat, les serviteurs sont tenus de procéder à un défilé devant les caméscopes qui doivent, pour la postérité, immortaliser l’événement et « témoigner » qu’il fallait beaucoup d’argent pour financer la « fête ».
[14] Almouminiine wa almouminaate.
[15] Voir :
http://raho.over-blog.com/
http://paruredelapiete.blogspot.com/
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com/
Le poids des traditions est si lourd qu'il rend tout mouvement vers la simplicité tellement dur...Avec le temps, peut être reviendrons nous vers plus de fluidité, ou peut être pas...Qu'Allah nous aide en tout cas à rechercher l'air et à fuir l'asphyxie...Et merci encore à Rahho de nous faire méditer sur l'essentiel...
RépondreSupprimerBoukt1