USURPATIONS

Les imposteurs usent de tout pour tenter de justifier leurs impostures.
C’est ainsi par exemple que le colonialisme[1] a mis en place des théories, développé des discours et autres afin d’essayer de réfuter,[2] les accusations et les condamnations que rien ne peut réfuter.
Au Mghrib,[3] le vol des biens de ceux que le colonialisme a appelé les indigènes,[4] s’est fait par la force des armes bien sûr.
Une « argumentation » dite « juridique » a été mise en place pour « camoufler » ce vol [5]
Ainsi, l’un des premiers dahirs[6] relatif à la mainmise sur le foncier, fut celui du 12 août 1913.[7]
C’est un texte concernant l’immatriculation foncière.[8]
Ce système a pour origine l’« Act Torrens »,[9] texte du nom de son auteur, mis en place en 1858 en « Australie » pour « améliorer » la base « juridique » de la dépossession des Indigènes par le colonialisme.
Ce système se fonde sur une procédure qui purge une propriété des droits antérieurs.
Le représentant de l’administration colonialiste[10] procède alors à l’immatriculation qui instaure un « droit définitif » et annule les titres antérieurs.
Le bien ainsi usurpé devient « imprescriptible » et rien ne peut remettre ce « droit » en cause.
Avec « l’indépendance dans l’interdépendance »[11] octroyée en 1956 par le colonialisme, ce système a été maintenu au profit des serviteurs du système usurpateur en place et les pratiques condamnables n’ont jamais cessé.
Ces pratiques se développent au sein même des familles.
Dans certaines d’entre elles en effet, des membres ont recours à mille et une impostures pour s’accaparer de « biens » sur lesquels ils n’ont aucun droit.
Par des tours de passe- passe, ils volent, y compris leur père, usurpent ce qui ne leur appartient pas et acquièrent, par « la magie de l’immatriculation », des titres « imprescriptibles ».
Ces usurpateurs se disent par ailleurs attachés à l’Islam.[12]
Et fiers de leur « savoir-faire », ils étalent leur satisfaction d’avoir une base « juridique » pour tromper les autres et « justifier » le vol.
Ils ne trompent qu’eux-mêmes et le constateront le Jour où quiconque aura fait un atome de bien le verra, et quiconque aura fait un atome de mal le verra.[13]


BOUAZZA


[1] Et consorts.
[2] En toute mauvaise foi.
[3] Le « r » roulé, Maroc.
[4] Les populations des pays colonisés.
[5] Le colonialisme s’est accaparé du Mghrib, sous couvert d’un traité dit du protectorat signé en 1912 (selon le calendrier dit Grégorien) par le sultan avec la France qui s’engageait à protéger le sultanat contre les Indigènes, c'est-à-dire contre les populations du pays.
Le colonialisme a fait du sultanat une « monarchie de droit divin ».
L’impérialo-sionisme et consorts font la même chose, en donnant à leurs agressions contre les populations de par le monde, des bases dites « juridiques ».
[6] Texte dit de « loi » que l’administration colonialiste faisait signer au sultan, « représentant de l’État protégé».
[7] Complété et modifié par d’autres.
[8] Régime des livres fonciers.
[9] Appelé aussi « Real Property Act ».
[10] À la conservation foncière.
[11] Se reporter à mon texte portant ce titre.
[12] L’Islaam consiste à faire de son mieux pourAdorer Allaah, comme Allaah le demande.
L’Adoration (Al’ibaada) ne consiste pas à ce que chaque personne la détermine elle-même.
[13] Alqoraane (Le Coran), sourate 99 (chapitre 99), Azzalzala, le tremblement (de terre), La Secousse, aayate 7 et aayate 8 (verset 7 et verset 8).
Voir :
http://raho.over-blog.com/
http://paruredelapiete.blogspot.com/
http://ici-bas-et-au-dela.blogspot.com/